Pour les jeunes parents, certaines situations peuvent être délicates à gérer. L’une des interrogations de ces derniers concerne la décision de laisser ou non le bébé pleurer avant de s’endormir. Même si certaines approches semblent encourager la pratique, elle suscite des inquiétudes quant à son impact sur le bien-être de l’enfant. Faut-il laisser pleurer bébé avant de dormir ?
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Qu’est-ce qui se passe dans le corps d’un bébé qui pleure avant de dormir ?
Laisser un bébé pleurer pendant une longue période conduit bien souvent à son endormissement. Cependant, ce n’est pas parce qu’il a compris qu’il devait le faire ou car ses besoins ont été satisfaits. En réalité, le bébé finit par s’endormir simplement parce qu’il atteint un point d’épuisement.
Concrètement, quand le bébé commence à pleurer dans son lit, la partie de son cerveau qui détecte les signaux de danger s’active. Cela déclenche une réaction en chaîne dans le cerveau, stimulant la production de cortisol, l’hormone du stress.
Pour faire face à ce stress croissant, le cerveau libère une grande quantité de substances opiacées telles que la sérotonine et les endorphines. En d’autres termes, le cerveau se « drogue » lui-même pour engourdir les sensations et empêcher le bébé de ressentir de la détresse.
Par conséquent, l’enfant finit par s’endormir épuisé, mais son niveau de stress demeure tout de même élevé.
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Les conséquences du « laisser pleurer » sur le bébé
Certes, quand on laisse le bébé pleurer avant de dormir, il finit par s’endormir au bout d’un certain temps, et les pleurs nocturnes semblent diminuer par la suite. Cependant, il est essentiel de faire preuve de prudence, car si l’enfant cesse de pleurer les nuits suivantes, c’est souvent parce qu’il internalise le stress lié à l’endormissement. Il apprend à se taire et à se résigner à faire appel à ses parents, sachant qu’ils ne répondront pas à ses cris.
En grandissant, l’enfant pourrait développer des crises de colère pour attirer l’attention ou simplement être écouté. Même si ces événements ne restent pas gravés dans la mémoire de l’adulte ou de l’enfant, ils peuvent laisser des séquelles profondes dans l’inconscient. Cela peut entraîner des difficultés à gérer les émotions et le stress au fil des années. Certains enfants pourraient développer un manque de confiance en eux ou éprouver de réels problèmes à accorder leur confiance aux autres.
Cette approche peut affecter le sommeil du nourrisson. Ce dernier peut être tenté d’associer le sommeil à de l’angoisse ou au stress. Dans les cas les plus graves, la pratique peut perturber le lien d’attachement entre l’enfant et ses parents. Laisser le bébé pleurer seul ne lui enseigne pas à se calmer ou à s’endormir paisiblement. Au contraire, cela lui apprend à compter sur lui-même et à ne plus exprimer ses besoins.
Que faire face à un bébé qui pleure avant de dormir ?
Face à un bébé qui pleure avant de dormir, il est essentiel d’adopter une approche bienveillante et attentive pour répondre aux besoins de l’enfant. Tout d’abord, il est crucial de vérifier si le bébé présente des signes de faim, de sommeil, de coliques ou d’inconfort physique. S’assurer que ses besoins de base sont satisfaits peut souvent calmer les pleurs et faciliter son endormissement.
L’instauration d’une routine apaisante avant le coucher, comme un bain tiède ou une histoire calme, peut également contribuer à créer un environnement propice au sommeil. Il est recommandé de rester présent près du bébé, en le rassurant doucement et en le berçant si nécessaire. Cependant, si les pleurs persistent malgré ces mesures, il est préférable de consulter un professionnel de la santé pour écarter toute cause médicale sous-jacente.
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