La marche sur le trajet de l’école représente près de 65 % de l’activité physique quotidienne recommandée par les experts pour les enfants. Par conséquent, l’Association française de pédiatrie demande instamment la création d’un réseau de collaboration pour faciliter cet objectif.
Les enfants français sont parmi les plus sédentaires d’Europe, tant la conclusion tirée des récentes données publiées par l’Organisation mondiale de la santé est alarmante. Ce manque d’activité physique entraîne de graves problèmes de santé, mais se répercute également sur l’environnement : l’augmentation de l’utilisation des voitures sur les trajets scolaires accroît la pollution atmosphérique urbaine, une situation particulièrement préjudiciable aux enfants, car ils sont plus vulnérables à cette pollution du fait qu’ils respirent de plus grands volumes d’air par kilogramme de poids que les adultes, ceci en raison de l’immaturité anatomique et fonctionnelle de leur système respiratoire et de leur plus petite stature (ils respirent un air plus concentré en polluants qu’à la hauteur de celui des adultes).
L’Association française de pédiatrie (AEP) présente le document « Walking to school » dans lequel elle compile toutes les preuves scientifiques qui existent sur les bienfaits de la marche et montre comment, avec de petits gestes comme marcher vers l’école, les résultats peuvent être considérables : environ 23% de nos écoliers sont en surpoids et environ 18% souffrent d’obésité. Marcher un kilomètre aller et un kilomètre retour chaque jour – la distance moyenne entre l’école et la maison – représente jusqu’à 2/3 de l’exercice quotidien recommandé pour les enfants.
Avantages de se rendre à pied à l’école et de revenir son domicile
Marcher pour aller et revenir de l’école présente de nombreux avantages physiques tels que :
- la prévention de l’obésité,
- la réduction du risque cardiovasculaire,
- l’augmentation de la résistance de la colonne vertébrale de 11 %,
- de l’équilibre de 69 % ,
- et de la flexibilité de 8 %.
Toutefois, les avantages de cette activité vont bien au-delà du physique : elle contribue également à réduire la pollution atmosphérique urbaine et à créer des environnements et des modes de vie plus sains dès l’enfance et l’adolescence.
Et ce n’est pas tout : il a été prouvé que les enfants qui se rendent à l’école à pied obtiennent de meilleures notes, ont de meilleures performances et une meilleure capacité de concentration : « si l’enfant a de mauvaises notes, les membres de la famille commettent une erreur très courante qui consiste à le retirer des activités extrascolaires impliquant du sport. Si vous devez vous priver de quelque chose, ce sont des écrans ».
En outre, les enfants physiquement actifs ont davantage confiance en eux et ont une meilleure estime d’eux-mêmes, ce qui est fondamental pour leur développement. Un autre facteur à prendre en compte est que le fait d’aller à pied à l’école contribue à réduire le stress des enfants et réduit le risque de souffrir de dépression.
Pour tout ce qui précède, on constate que l’activité « Walking to school » est clairement bénéfique pour la santé : la réalisation de cette activité physique contribue à abaisser les valeurs de pression artérielle, améliore la capacité à réguler les niveaux de sucre dans le sang en améliorant la sensibilité à l’insuline, abaisse les valeurs de triglycérides, augmente les valeurs de bon cholestérol (HDL) et contribue à améliorer la condition cardio-respiratoire.
La marche rapide est une activité qui peut être adaptée à presque tous les enfants. Aller à l’école à pied est gratuit, permet d’économiser de l’argent et est très sain.
Il convient également de noter que d’autres activités telles que le vélo, la trottinette ou le roller sont également bénéfiques pour la santé. Si l’on tient compte du fait que pour prendre les transports publics, il faut aussi se déplacer, on peut considérer qu’il s’agit d’un moyen de transport plus sain que la voiture.
Se rendre à l’école à pied
Les comités de santé environnementale et de promotion de la santé mènent ce projet « Walking to School » dans le but de montrer qu’un geste simple peut avoir de grands avantages pour la santé des enfants, et conduire à un meilleur état de l’environnement.
Nombreux sont les parents qui, en lisant ces lignes, se disent : « Bon, mais si l’école est loin, que pouvons-nous faire ? C’est une réalité qui est également revendiquée avec ce projet. Le fait de pouvoir se rendre à l’école à pied dépend en grande partie de facteurs géographiques et culturels, ainsi que de la distance qui sépare l’école ou l’institut, qui constitue un obstacle majeur : « c’est une réalité que plus les enfants habitent loin de leur centre éducatif, moins il est probable qu’ils se rendent activement à l’école.
L’urbanisme et la perception qu’a la communauté de l’âge et de la distance qu’un enfant peut parcourir seul pour se rendre à l’école ont également une influence.
Source : https://www.sfpediatrie.com/