La naissance d’un bébé est un vrai bouleversement dans la vie d’une famille, surtout pour une mère. Certaines d’entre elles choisissent de quitter pour une durée déterminée ou indéterminée le monde du travail. Ce choix a pour conséquence de réduire leur accès à la retraite. Pour autant, ces mères dévouées peuvent toujours profiter d’une pension de retraite de base, une possibilité qui dépend de chaque situation.
Peut-on bénéficier de la pension retraite à la reprise d’une activité professionnelle ?
Après des années à travailler, vous avez choisi de vous consacrer à vos enfants. Une fois que vous avez atteint la cinquantaine, vous avez décidé de réintégrer à nouveau l’univers professionnel. Toutefois, sachez que ces quelques années de travail permettent de bénéficier d’une retraite. En effet, pour profiter de vos droits, la condition est tout simplement de verser la cotisation de l’assurance-vieillesse sur une durée minimum de trois mois.
Pour que le trimestre soit approuvé, la réglementation exige le versement des cotisations équivalent à 200 smic horaires. Toutefois, depuis la réforme du 26 novembre 2013, cette limite est fixée à 150 smic horaires. Afin d’établir le montant de cette pension de vieillesse, plusieurs éléments sont pris en compte. La Cnav ou Caisse nationale d’assurance vieillesse énonce ma liste de ces paramètres : « le salaire de base (sur les vingt-cinq meilleures années pour ceux qui sont nés à partir de 1948), le taux, qui dépend de la durée d’assurance (cotisée ou assimilée) dans l’ensemble des régimes de retraite, et, enfin, la durée d’assurance au régime général »
Comment profiter d’une retraite à taux plein ?
La retraite à taux plein est acquise, lorsque vous avez rempli l’âge légal minimal de départ et que vous avez satisfait la durée requise pour l’assurance. Cette durée est fixée en fonction de votre année de naissance. À titre d’exemple, si vous êtes né en 1952, pour profiter de la retraite à taux plein, vous devez justifier de 164 trimestres de travail. Cependant, une telle condition est difficile à remplir, surtout lorsqu’à une certaine période vous avez dû mettre entre parenthèses votre vie professionnelle. Cependant, le taux plein est accordé systématiquement si vous continuez à travailler jusqu’à l’âge légal minimal de départ à la retraite, qui est actuellement fixé à 67 ans.
La retraite à taux plein pour les ouvrières
Les femmes ouvrières sont privilégiées sur l’obtention de la retraite à taux plein. Les conditions requises sont notamment d’atteindre l’âge légal pour le départ à la retraite qui est fixé entre 60 à 62 ans. L’année de naissance définit cet âge. En outre, elles doivent au moins s’occuper de trois enfants et remplir 120 trimestres exigées par l’assurance. Durant cette période, elles doivent effectuer 5 trimestres de travail manuel sur les 15 dernières années d’activité professionnelle.
Le taux plein pour les parents atteignant 65 ans
La retraite à taux plein est aussi validée de manière systématique pour certains parents, grâce à la réforme qui a été adoptée en novembre 2010. Ce taux plein est accordé à 65 ans. Cependant, certaines conditions requièrent le report de cet âge de 2 ans de plus. Mais, cette règle de report de l’âge n’est pas applicable dans les cas suivants :
- S’ils s’occupent d’un enfant handicapé
Une majoration de la durée d’assurance de 8 trimestres au maximum est accordée aux parents qui s’occupent d’un enfant handicapé et qui touche une Allocation d’éducation. Depuis novembre 2010, date de la réforme des retraites, le taux plein est octroyé à 65 ans pour les parents confrontés à un tel cas. Ce même avantage est appliqué aux parents salariés ou aidant familial sur une durée de 30 mois au minimum, qui élèvent un enfant handicapé et perçoivent la prestation de compensation du handicap.
- S’ils ont eu au moins 3 enfants, tout en remplissant des conditions d’âge
Les parents qui sont nés sur la période du 1er juillet 1951 jusqu’au 31 décembre 1955 ont droit à un taux plein à 65 ans, si après la naissance d’au moins un enfant, ils ont décidé d’arrêter leur activité professionnelle. Cette condition est applicable s’il s’agit d’un enfant adopté.
Des avantages non négligeables pour les mères au foyer
Il est important de savoir qu’une mère perçoit certains avantages, en cotisant pour l’assurance vieillesse. Parmi ces avantages figurent :
- la majoration de la durée d’assurance. Les pères peuvent bénéficier de ce bonus, mais doivent remplir certaines exigences.
- Pour la maternité, une mère qui possède une assurance sociale dispose d’une majoration de 4 trimestres pour chacun de ses enfants. 4 trimestres de plus sont octroyés aux parents pour l’éducation. Le père ou la mère peuvent se partager ce droit ou celui-ci peut être attirbué à un seul parent, selon le cas. Enfin, pour l’adoption d’un enfant, le père ou la mère bénéficie d’une majoration de 4 trimestres. Les deux peuvent ensemble en profiter, en répartissant cette période de majoration en deux parts. Ces avantages sont valables pour les enfants qui sont nés ou adoptés à partir du 1er janvier 2010.
- Si l’enfant est né ou adopté avant le 1er janvier 2010, les majorations sont appliquées pour la mère. Toutefois, avec preuve à l’appui, un père peut prétendre à cet avantage sous réserve d’en faire la demande, en respectant le délai prescrit par la réglementation en matière de retraite.
Il faut noter par contre que la majoration obtenue pour congé parental et celle de la durée d’assurance ne sont pas cumulables pour un enfant.
Des avantages liés à la retraite
Dans le régime de base, les parents ont droit à un surplus de 10 % du montant de leur retraite s’ils ont élevé, au minimum, 3 enfants. Toutefois, cet avantage est soumis à l’impôt depuis 2014.
Dans le cas où la retraite à taux plein vous est accordée, la retraite de base perçue chaque mois sera équivalente au minimum contributif, qui est de 628,99 €. Ce montant est versé en totalité si vous remplissez la durée d’assurance maximale exigée et conforme avec les limites établies en fonction de votre année de naissance. Dans le cas contraire, le montant versé sera calculé en fonction de la durée d’assurance obtenue.
Des trimestres d’assurance sont attribués aux parents assurés n’ayant aucune activité professionnelle ou l’ayant restreint, dans le cadre de l’assurance vieillesse des parents au foyer, abrégé par Avpf. Cependant, certaines conditions sont requises notamment en ce qui concerne les ressources. Ils doivent aussi recevoir des aides familiales comme l’allocation de base, le complément familial… Les cotisations en vue d’une retraite sont versées par les caisses pour les aides familiales. Elles sont basées sur le Smic. Cette contribution débouche ainsi vers des droits à la retraite.
Si votre conjoint venait à décéder, vous avez la possibilité de solliciter une pension de réversion. Cette pension est perçue dès vos 55 ans. Cette pension peut être accompagnée d’une part de la retraite que celui-ci recevait. Toutefois, pour y prétendre le plafond des revenus de la personne restant seule ne doit pas excéder 19 614,40 €.Si vous ne bénéficiez pas de ressources, il est toujours possible de déposer une demande d’Allocation de solidarité aux personnes âgées ou Aspa. Cette requête est recevable à 65 ans et à adresser à la mairie. Depuis le 1er avril 2013, cette allocation est fixée à 787,27 €, au maximum, que ce soit pour un couple ou une personne seule.